Histoire(s) du territoire

« Le Marais de Lomme est né de la rencontre de la terre et de l'eau, des terres argileuses et sableuses en l'occurrence de la partie sud-ouest de Lille et de l'eau de la Deûle. La Deûle est un cours d'eau de 68 km de long, qui prend sa source à Carency dans le Pas-de-Calais et se jette dans la Lys à Deulémont. Elle dévale allègrement les collines d'Artois avant d'être freinée et de s'étaler paresseusement dans la plaine lilloise… »

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« Dans les premières semaines du mois d'Octobre 1914, la tourmente va s'abattre sur les Weppes. Les premiers « Ulhans » hantent déjà nos villages. Un nouvel épisode de « La Course à la mer » va se jouer sur notre territoire. La « Bataille de la Bassée » vient de commencer.… »

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« Santes a été occupée dès l’époque néolithique puis à l’époque gallo-romaine.

Une des premières mentions de Santes est celle de 1185, année où l’église St-Pierre fut donnée par l’évêque de Tournai à la collégiale St-Pierre de Lille.

Durant le développement de Santes au Moyen Age, les seigneurs de la famille de Lannoy, qui furent maîtres du village de la fin du XIVème siècle à 1562, furent les plus marquants. Leur blason devint celui la commune (d’argent à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules).

Autour de l’église, une activité agricole se développa au fil des siècles. Sur le point le plus haut de Santes, trois moulins à blé et à huile furent édifiés. Dans la partie basse en bordure des marais, l’activité était tournée vers l’exploitation des bois, le rouissage du lin, l’exploitation des tourbières et la pêche. 

Au XIXème siècle, le village connut des mutations importantes par l’assèchement des marais, par le passage du chemin de fer en 1866-1867 et par l’installation de deux industries : la sucrerie-raffinerie Bernard en 1835 dans le quartier de Maugré et la blanchisserie-teinturerie-filterie Wallaert Frères en 1863 en bordure du canal de la Deûle. Cette dernière industrie développa le quartier du Marais amenant une extension de Santes vers la Deûle, par la construction de cités ouvrières, d’une église, d’un orphelinat, d’écoles… 

Au cours de la Grand Guerre, le village subit quatre années d’occupation. De nombreux blockhaus édifiés par les Allemands témoignent aujourd’hui de cette période et de la ligne de fortification protégeant leur gros canon de marine d’une portée de 37 km et installé dans l’actuel parc de la mairie. 

La fin du XXème siècle a marqué une nouvelle mutation avec la fermeture des deux industries : la sucrerie en 1962 et l’usine Wallaert Frères en 1975, avec l’aménagement du port de Santes à partir de 1971 en même temps que la mise à grand gabarit du canal et avec l’aménagement du Parc de la Deûle dont le projet fut relancé en 1991.»